Un Dîner Mérité

Amëly entra dans la grande pièce, Alexandre à ses côtés. La princesse était en fait habituée à manger dans ses appartements ou dans la section royale. Elle détailla alors rapidement la vaste pièce qui les entourait. Tous étaient très rudimentaire mais, l'endroit était plutôt chaleureux et ça lui plaisait. Elle se dirigea, d'une démarche des plus gracieuse, vers la table de bois la plus près d'eux. Elle offrit son plus beau sourire au chevalier, l'enjoignant ainsi à la suivre. Dès qu'ils furent bien assis, une domestique vint vers eux et leur demanda se qu'ils désiraient manger. La jolie princesse, qui était particuliairement affamée, lui débita d'un trait tous se qui lui passait pas la tête.

- Heum... Je crois que je mangerais du pain, des fruits et quelques légumes ainsi que du jambon et du fromage.

Fit-elle, songeuse.

Juste à y penser, elle en avait l'eau à la bouche. Surtout qu'elle n'avait pas déjeuné le matin même, préférant sortir du château à l'heure la plus matinale possible.

- Apportez aussi une grande cruche d'eau.

Ajouta-t-elle enfin.

Elle détourna ensuite son regard de la domestique pour le plonger dans celui du chef des chevaliers. Elle attendit patiamment qu'il commande à son tour.

Le jeune homme entra dans la pièce à la suite de la princesse, ses sens toujours en alerte. Bien que son visage ne dévoile aucune inquiétude, son esprit, lui, parcourrait le continent, par simple précaution. C'est lorsqu'il s'arrêta au sud, au royaume de Zénor qu'une étrange impression s’empara de lui. Alexandre s’arrêta au milieu de la salle, les sourcils froncés.

** Ysmée, tu ressens la même chose que moi ? ** demanda-t-il à l’intention de celle qu’il considérait comme son bras droit.

Le regard bleuté du chevalier, devenu plus glacé qu’à l’habitude parcouru la pièce à la recherche d’un serviteur.

- Vous, dit le chevalier à l’égard d’une jeune femme qui semblait l’observer avec une certaine angoisse, allez dire aux palefreniers de celer les chevaux.

Ses armes étaient accrochées à sa ceinture et sa cuirasse était déjà revêtit ; il gagnerait ainsi du temps. Se tournant vers Amëly Ann, le jeune homme lui adressa un bref signe de tête.

- Des troupes ennemis sont à Zénor, je le pressens, je dois vous quitter, Majesté.

Le chef s’inclina puis se dématérialisa dans la cour du château, près des écuries.

Amëly Ann reposa le pain qu'elle venait de commencer et se leva en voyant l'expression du chevalier changer.

- Vous, dit le chevalier à l’égard d’une jeune femme qui semblait l’observer avec une certaine angoisse, allez dire aux palefreniers de celer les chevaux.

Il se tourna ensuite vers elle et lui adressa un bref signe de tête avant de reprendre immédiatement la parole.

- Des troupes ennemis sont à Zénor, je le pressens, je dois vous quitter, Majesté.

Finit-il par dire.

La jolie princesse, toujours debout, ne cilla pas et regarda le brave chevalier se dématérialiser. Elle posa ensuite son regard doré sur les plats disposés sur la table de bois. Elle n'avait plus faim tou à coup. Elle décida donc de retourner à sa morne routine et se mit en route d'un pas lent vers ses appartements. Elle savait depuis le début qu'Alexandre devrait bientôt la laisser et retourner auprès des chevaliers. elle n'avait cependant pas cru que ce moment viendrait aussi vite.